Développement personnel,  Mieux-être

Quand je ne veux pas voir : comprendre le déni avec douceur

Il m’est arrivé de ne pas voir ce que d’autres voyaient.

Quand ma mère est décédée, elle était déjà très essoufflée. Ma sœur l’avait remarqué. Elle me l’avait dit. Et moi ? Je l’embrouillais. Je ne voulais pas entendre. Je ne voulais pas voir.

Et plus récemment, c’est par rapport à mon petit-fils Charles que je m’en suis rendu compte. Vous auriez pu voir la négligence de ma fille envers lui. Mais moi, je ne voyais rien. Rien du tout. Comme si mon regard glissait sur ce qui était pourtant là, sous mes yeux.

Ce n’était pas de l’aveuglement volontaire. Ce n’était pas de la naïveté. C’était… un réflexe intérieur. Une protection émotionnelle. Un déni inconscient.

Le déni inconscient : une protection douce mais puissante

Avec le temps, j’ai compris que ce genre de “blanc”, ce voile posé sur la réalité, n’est pas une erreur ni une faiblesse. C’est un mécanisme de défense, une manière pour notre esprit et notre cœur de nous éviter une douleur trop forte à vivre sur le moment.

C’est notre inconscient qui agit. Il évalue que la réalité est trop lourde à encaisser, et il coupe. Il “désactive” une partie de notre perception, pour nous permettre de continuer à fonctionner sans s’effondrer.

C’est comme un ange gardien intérieur qui dit :

“Non, pas maintenant. Ce n’est pas encore le moment de voir ça.”

Ce que j’ai compris : mon inconscient me protège

Quand je repense à ces moments, je ne ressens plus de honte. Juste de la tendresse pour celle que j’étais, et une immense reconnaissance envers mon inconscient. Il m’a permis de tenir debout.

Mais aujourd’hui, j’apprends à voir un peu plus, un peu mieux. À faire confiance à ma capacité d’accueil, même si ce que je découvre me dérange ou me bouscule.

Comment reconnaître quand je suis dans le déni ?

Le déni ne crie pas. Il murmure. Il glisse. Il détourne notre attention.

Voici quelques signes que j’ai appris à repérer chez moi :

Une sensation de brouillard quand on parle d’un sujet.

Une défense automatique : “Non mais c’est pas si grave”, “Elle exagère.”

Une gêne physique inexpliquée quand quelqu’un aborde un point sensible.

Un “je ne sais pas pourquoi, mais ça ne me parle pas”… alors que ça me touche.

Quand ces signaux apparaissent, je ne me force pas à tout voir tout de suite. Mais je note. Je reste à l’écoute.

Mes outils pour voir plus clair (sans me juger)

Voici quelques petits rituels que j’ai mis en place pour m’aider à mieux me repérer, et à ouvrir les yeux en douceur, sans brutalité.

🌱  Le carnet des soupirs

J’ai un petit carnet où je note les choses qui me dérangent, même un tout petit peu. Une parole, un regard, une sensation. Souvent, ce sont des indices précieux de ce que je ne veux pas encore voir.

💬  La personne-miroir

Quand je suis prête, je demande à quelqu’un en qui j’ai confiance :

“Est-ce que tu vois quelque chose que je ne vois pas ?”
Et je m’entraîne à écouter sans me défendre. Juste laisser résonner.

😶 L’inconfort diffus

Quand je ressens un malaise flou, une gêne sans explication logique, je prends le temps de m’arrêter. C’est souvent là que se cachent les vérités non vues.

🕊️  Le silence révélateur

Le bruit empêche parfois d’écouter notre intuition. Je m’offre des moments de silence, de lenteur, de présence à moi. Dans ce vide, la vérité revient, comme une lumière douce derrière le rideau.

Et si je ne vois pas tout de suite… c’est ok

Je suis humaine. Même en étant “cheminatrice”, même en étant sur un chemin de conscience, je suis encore en chemin. Et parfois, je ne vois pas ce que je ne suis pas prête à voir.

Mais ça ne veut pas dire que je suis dans le faux. Ça veut juste dire que je me protège.

Le plus important, ce n’est pas de tout voir.
C’est d’apprendre à s’écouter, à se respecter, et à s’ouvrir, quand c’est le bon moment.

💫 Il y a une magie qui ne se voit pas tout de suite…

Une magie du cœur. Profonde. Silencieuse.
Elle se révèle dans les instants vrais, quand on accepte de regarder au-delà des apparences.

Avec Charles, ce n’est pas lui que je n’ai pas vu.
C’est ce qu’on ne lui offrait pas.
J’ai été dans le déni de ce qui manquait autour de lui.
Mais son cœur, lui, parlait.
Et le mien sentait, bien avant que je puisse mettre des mots.

Aujourd’hui, dans mes accompagnements, je retrouve souvent ce même écho :

💚 Une magie du cœur discrète, vivante, parfois enfouie, mais toujours là.
Elle n’a pas besoin d’être expliquée, seulement d’être accueillie.
Je n’apporte pas de solution toute faite.
Je tiens juste l’espace pour que cette magie puisse émerger.

🌱 Et quand elle le fait… c’est doux, c’est juste, c’est transformateur.

Le massage tantrique que je propose permet  de ce reconnecter à notre magie du coeur.

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